po-si-ti-ver!
Après me l'être joué pessimiste à mort à ce sujet pendant plus de 4 mois, j'ai décidé de changer complètement d'attitude au sujet...de mes cheveux!
Il faut dire qu'il y avait peu de raison d'être positive: entre les infirmières qui pensaient que je n'avais aucune chance et ne le cachaient pas et les oncologues qui s'en fichaient royalement, j'avais vite arrêté de faire la belle.
J'ai dans mon armoire toute une série de foulards qui m'attendent sagement, et même une perruque de réservée figurez-vous. Disons que je m'étais faite à cette idée. Je me demandais déjà si j'allais oser, telle une guerrière, sortir tête nue de chez moi. J'aurais adoré accomplir un tel exploit, me moquant du regard des autres.
J'imaginais la forme de mon crâne, le terrible instant du rasage total et le coup de vent effrayant sur ma petite perruque.
Je m'imaginais tête nue dans mon petit lit à côté de mon chéri, espérant que ses mots rassurants soient sincères, et qu'il me désire encore.
Et puis le temps à passé, et puis rien n'est arrivé...ou presque.
La semaine dernière, après 8 chimiothérapies sans encombre, je note une chute assez impressionnante de cheveux dans mon lavabo.
Quoi??? Non, pas au moment où je n'y pensais plus, et pas au pire moment de ce long voyage! Verte de rage, j'ai décidé de leur dire leurs 4 vérités.
Imaginez moi, hurlant dans la salle de bain que "oui, merde, c'était inadmissible de se faire la malle à un moment pareil! Qu'il était beau l'esprit d'équipe et le soutient mutuel"!
Aujourd'hui, ils sont toujours là ces poils sur ma tête. Certains se sont tirés, et les plus sympas sont restés.
Pour leur témoigner ma gratitude, je leur ai même offert un shampoing aujourd'hui, un très cher et qui sent très bon.
Oui, j'achète leur amitié, certes.
Mais je commence à envisager qu'avec un peu de chance, et beaucoup de ce putain de casque réfrigérant, j'arriverai peut être au bout de cette route avec quelques poils sur le caillou.