Le labyrinthe de mon esprit
Il y a des moments où je rêve plus intensément que les autres.
Je
me souviens de toute ces images de façon plus détaillée, et les
émotions sont plus vives. Elles sont plus vives parce qu'elles sont
souvent plus sombres, révélant mes peurs les plus secrètes.
Enfin je
dis ça, mais ce qu'il y a de bien avec moi, c'est que mes peurs ne sont
pas si secrètes que ça! Le plus souvent, je rêve tout bêtement que Mr M
me quitte.
C'est un classique, mais c'est horrible. L'inconscient
n'essaie pas d'être original, il touche juste où ça fait mal. Parce que
moi j'ai peur qu'il me quitte, et qu'on me quitte tout court
d'ailleurs. La peur de l'abandon, universelle, mais toujours efficace.
Un
chouia de responsablilité en plus et je rêve que je dois piloter seule
un avion. Une petite peur de l'échec et hop, le sol s'effondre sous mes
pieds à peine endormie. Une dispute avec l'un des proche et zoup, il se
fait zigouiller dès que je ferme l'oeil et je suis rongée de
culpabilité durant toute la nuit.
Mais ce qu'il ya de plus sournois
avec cette vie fantasmatique, c'est qu'elle ne s'éteind pas une fois
les paupières ouvertes et la lumière allumée.
Elle reste en moi
comme une petite vie que j'aurais vécue ailleurs, comme une petite
veilleuse qui ne s'éteind pas. Et la cicatrice est parfois tenace...
Ne
vous souvenez vous pas d'un rêve qui vous a marqué, une image que vous
pouvez vous remémorer les yeux fermés des années après? Si nette, que
vous avez pu vous demander si elle n'avait finalement jamais fait
partie de la réalité?
Mais ce que j'aime dans ces digressions nocturnes, c'est qu'elles me rappellent parfois le chemin à suivre. Comme une petite piqûre de rappel, elles me permettent d'entendre cette petite voie qui chuchotte. Si je tends l'oreille, et me concentre assez, je l'entendrais me rappeler à quel point rien n'est acquis, et comme tout pourrait soudain s'évanouir...comme à la sortie d'un rêve...